La vérification des faits émerge dans les années après 1988 en profitant de la progression des technologies de l’information et de la communication, de la téléphonie mobile, de l’essor des réseaux sociaux. Des journalistes et des activistes prennent conscience que les moteurs de recherche sont de vastes accumulateurs de données. Que ces vastes annuaires peuvent servir à l’endroit : pour faire une recherche et à l’envers pour partir de résultats et retrouver la source des nouvelles.
Autres facteurs ayant facilité l’apparition de la vérification des faits : la multiplication des sites proposant de l’information en ligne, la multiplication des bases de données et le développement quasi exponentiel du travail collaboratif.
Apparition du concept et controverses
Les origines du journalisme de vérification des faits sont situées aux États-Unis en 1994 avec l’expérience “Annenberg Vérification de faits politiques” lancée dans l’université de Pennsylvanie. En France, dès 1995 le journaliste Daniel Schneidermann crée l’émission “Arrêts sur image”. 12 mois plus tard naît l’association “Acrimed” définie comme un observatoire des médias. Parmi les critiques les plus importantes formulées au journalisme de vérification de faits figurent son incapacité à empêcher par exemple les anglais de voter “oui” à la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne et l’élection de Donald Trump.